Le Cadre, exposition collective
Ce travail est une réflexion sur le sens premier du mot cadre (bordure rigide limitant une surface dans laquelle on place un tableau, un objet d’art, etc.). Une invitation à en sortir.
En associant une grande toile à un élément-cadre de petite taille, celui-ci ne peut plus exercer sa fonction première et peut ainsi sortir de son rôle initial limitatif. En se positionnant au centre, le cadre devient le sujet principal ; il n’est plus le faire-valoir d’un tableau mais devient le tableau lui-même. La toile blanche, elle, devient une “surface-cadre” à la fois limitative de par ses dimensions et sans réelle limite avec le mur blanc qui la reçoit. Les rôles sont inversés !
La répétition et la couleur noire des petits cadres légers et fragiles donnent force et dynamisme au travail. La rigidité, habituellement associée à la notion de cadre, est remplacée par la souplesse et la multitude des combinaisons possibles. Ainsi, les cadres, figés dans une composition, vont donc pouvoir jouer leur nouveau rôle de sujet principal et devenir eux-mêmes le tableau.
Mais en se rapprochant et en regardant dans le détail, on peut voir que chaque petit cadre contient la représentation d’un arrangement possible et donc que chaque partie contient le tout. Et de ce fait, chaque petit cadre, pris individuellement, retrouve sa fonction première de bordure.
A la réflexion, ce travail soulève une nouvelle question: peut-on, en définitive, sortir si facilement du cadre et transgresser les cadres préétablis ?
- Tableau, technique mixte, 120×100 cm, 2014
- détail 1
- détail 2
- détail 3